Le Voyageur Perpétuel

Parmi les expatriés pour motifs économiques, une majorité choisit de s’en aller pour des motifs où la fiscalité tient une place indirecte.

Tel est le cas de l’entrepreneur qui cherche le meilleur endroit pour lancer son activité : il est sensible à un environnement globalement favorable aux affaires, et des préoccupations de type coût du travail, souplesse de la réglementation, qualité des infrastructures vont être prépondérantes.

L’exilé fiscal pur part lui pour rechercher le lieu où, selon la nature de ses revenus, il sera le moins imposé. Il s’installe en un lieu fixe, et troque une résidence fortement taxée pour une autre où il le sera moins.

La dernière catégorie, dont je fais partie, recherche à n’être résident nulle part, et à ce qu’aucune administration ne puisse le considérer comme résident.

Ce n’est pas facile, certes, car cela implique d’organiser son existence et de bien compartimenter les choses.

Nous autres Européens sommes à ce titre avantagés ; grâce à l’espace Schengen, nous pouvons changer de pays (ou pas) sans qu’il n’en subsiste de trace sur notre passeport.

Pour être honnête, cela facilite pas mal les choses, car même s’il est indiscutablement culturellement et humainement enrichissant de voyager à travers le monde l’idée de ne jamais pouvoir se fixer et de devoir refaire ses valises en partant à l’inconnu tous les trois mois (car c’est la durée moyenne d’un visa de tourisme) peut parfois être lourde, surtout si on exerce une activité professionnelle.

Certains y arrivent : le premier PT que j’ai rencontré, il y a plus de 15 ans de cela, était un américain.

Nul motif fiscal dans sa démarche, il était de toute façon imposable aux États Unis par sa nationalité….Co-héritier d’une grande société, mais quelque peu excentrique, sa famille le promenait de resort en resort à travers les Caraïbes pour le tenir loin des affaires…

Et il s’en trouvait fort bien.

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