Changer de nationalité, pourquoi pas ?

Après être parti pendant longtemps, se posera un jour la question du changement de nationalité.

En effet, dans la plupart des juridictions, il est possible, après un certain temps de résidence, de postuler à sa naturalisation et pourquoi pas constituer sa société offshore.

La Belgique, par exemple, la rend possible après 5 ans de présence continue sur le territoire. Faut il pour autant s’y précipiter ?

A mon sens non, sauf bonne raison d’ordre personnel pour acquérir la citoyenneté de son lieu de résidence, comme des raisons familiales ou l’envie de s’engager en politique…

Il peut toujours y avoir un intérêt à ne pas dépendre à 100% d’un état, et de garder un statut d’expatrié, ne serait-ce que pour se ménager une porte de sortie en cas de besoin. Il convient de veiller aussi à la facilité de voyage.

Toutes les nationalités ne bénéficient pas des facilités accordées en général à celles de l’Union Européenne, et il serait dommage de devoir faire des files interminables dans des consulats bondés et devoir leur fournir des piles de documents simplement pour aller rendre visite à sa famille.

Reste le cas épineux, et dont je voudrais dire un mot, des seconds passeports, qui sont un peu un serpent de mer.

Des offres plus ou moins alléchantes apparaissent dans les recoins du net, qui proposent des naturalisations express, sans conditions de résidence effective ou de durée de séjour, dans diverses juridictions.

On entre ici dans une zone extrêmement limite, où on trouve tout et surtout n’importe quoi, entre faux, corruption et escrocs purs et durs.

Il y a une grosse quinzaine d’années, je m’étais intéressé à la question, et avait été en contact avec celui qui offrait ses services partout sur la toile, un certain docteur Adem, ce qui n’était sans doute pas son vrai nom.

Peu convaincu par son discours, je n’ai pas fait affaire avec lui…Bien m’en a pris, le bonhomme a disparu l’année suivante en ayant escroqué des dizaines de clients sans rien leur livrer.

Il y a eu ensuite le vénézuélien qui vendait des doublettes de victimes disparues de la catastrophe de Vargas, l’employé d’ambassade africaine indélicat qui subtilisait des passeports vierges, bref, des choses dont il faut rester le plus loin possible.

Il existe toutefois des programmes de naturalisation économique, réservés aux personnes qui investissent un montant significatif dans l’économie locale.

Même Malte a voulu mettre en place un tel système, avant d’y renoncer sous la pression de l’Union Européenne.

A ma connaissance, il ne reste que deux programmes qui ne requièrent pas des millions d’Euros (mais plusieurs dizaines de milliers néanmoins) : la Dominique et St Kitts. Le reste est soit hors de prix ou faux.