L’île de Grenade, à ne pas confondre avec la ville espagnole du même nom, est un paradis fiscal qui se situe au nord de Trinidas et Tobago, et au sud des Grenadines, dont elle incorpore les petites îles les plus septentrionales.
Peuplée de 110,000 habitants, son économie est largement agricole, avec un PIB par habitant stagnant à 7000 USD. Le tourisme et les services financiers offshores y tiennent aussi une place non négligeable.
Parfois surnommée l’île aux épices, Grenade est notamment le second producteur mondial de noix de muscade, juste après l’Indonésie.
L’île est malheureusement sujette à des fréquents ouragans, qui dévastent les récoltes, pouvant causer d’une année à l’autre une chute du PIB de plus de 20% impactant fortement le secteur de l’entreprise.
Législation sur la société offshore à Grenade
Aussi, Grenade a cherché à se diversifier, d’une part en profitant des atouts naturels de ses paysages et plages pour construire des infrastructures touristiques, tout en adoptant des incitants fiscaux pour attirer des opérateurs touristiques étrangers, certain français, a venir pour la création de leur société offshore évitant ainsi impôt et fiscalité en France.
D’autre part, elle a adopté une législation sur les sociétés offshore dont la version amendée en vigueur date de 2002, facilitant l’activité bancaire et l’optimisation fiscale.
A ce jour, Grenade compte un peu plus de 6,000 sociétés offshores, et est une destination assez prisée chez les Américains et les Européens, en partie grâce au caractère assez méconnu de la juridiction.
Les services bancaires offshore se développent également, bien que leur réputation, tout comme celle des régulateurs ait souffert en 2002, au point de fermer complètement pour six ans, le temps de reconsidérer totalement sa législation.
En effet, la faillite retentissante de la FIBG (First International Bank of Grenada), dont les actifs étaient basés sur des diamants en fait inexistants, permettant à ses fondateurs de détourner plus de 250 millions de dollars, avait mis en lumière le peu de curiosité, pour ne pas dire la complaisance, des autorités de supervision.
Le scandale aura eu pour conséquence de professionnaliser grandement le secteur, et d’en accroître les exigences à l’entrée.