J’adore les États Unis, et j’ai toujours plaisir à m’y rendre.
La diversité des lieux, paysages, ambiances en font une destination à découvrir et à redécouvrir.
L’idée bien ancrée dans notre culture populaire du rêve américain, sans compter le dynamisme de la Silicon Valley, berceau des plus belles réussites contemporaines en font un endroit qui attire de très nombreux entrepreneurs.
Je vais être direct : si vous avez un projet de start up, c’est sans doute l’endroit où être, l’endroit aussi où un échec n’est pas rédhibitoire comme dans notre France bien sclérosée qui ne valorise rien tant que les parcours bien rectilignes et sans accrocs, l’endroit où le fait de beaucoup tenter est considéré comme la clé du succès.
Pourtant, je ne parlerai pas ici des moyens d’obtenir un visa et une carte verte, car le thème de ces pages est l’exil fiscal, et là, disons le franchement, il n’y a pas d’intérêt majeur à aller vivre aux États Unis.
Non seulement l’impôt fédéral il y est lourd (pouvant aller jusqu’à 39,6%) mais dans beaucoup d’États il se complète par un impôt au niveau de l’État ; certains, comme la Floride, le Nevada ou le Texas n’en prélèvent pas, mais la Californie ou New York par exemple, en prélèvent, à des taux loin d’être négligeables.
Pire encore, si vous avez une carte verte, et même si vous quittez les États Unis, vous resterez imposés sur votre revenu mondial.
Vous serez considéré comme une US person, donc l’immense majorité des banques du monde, sous la pression agressive de l’IRS, vous claquera la porte au nez.
Et gare au moindre oubli, où à la moindre contestation : si vous avez aimé les services fiscaux français et leur idéologie socialisante hystérique, vous adorerez les Robocop psychorigides de l’IRS.
Donc un seul conseil : si vous voulez vivre tranquille votre exil fiscal, si par hasard, vous avez une carte verte, renvoyez la au plus vite, et coupez tout lien autre que touristique avec les États Unis.