Un exilé fiscal à Andorre

Bien connu des habitants du Sud Ouest comme réserve de cigarettes et d’alcool à prix cassés, la principauté d’Andorre est, malgré des changements récents, et qui de mon point de vue ne vont pas dans le bon sens, un endroit qui peut attirer des exilés fiscaux.

Petit territoire enclavé dans les Pyrénées, son statut est particulier : il est dirigé par deux co-princes, qui sont le président de la République français et l’évêque d’Urgel en Espagne.

Bien que la langue officielle soit le catalan, le pays est totalement francophone. Cet avantage, couplé à sa situation géographique, à moins de 200 kilomètres de Toulouse ou de Perpignan, peut convenir à des français.

Ce n’est cependant ni facile, ni donné. Seuls 300 permis de résidence de type A, qui s’adresse à des personnes disposant de revenus passifs, sont accordés par an.

Il faut y ajouter 100 permis de type B (affaires) et 100 permis C (artistes).

Les conditions du permis A sont strictes : le demandeur doit, depuis 2012, réaliser un investissement de départ de 400.000 Euros au moins, dont 50.000 sont à déposer comme garantie auprès de l’Institut Andorran des Finances, et sont remboursables au moment de quitter le pays.

Une durée minimale de 90 jours doit être passée sur place, et la preuve de l’achat ou de la location d’un bien immobilier doit être rapportée.

Les autres conditions sont plus classiques : casier judiciaire vierge et preuve d’une assurance privée.

Le titulaire du permis A ne peut pas exercer d’activités professionnelles ou accepter d’emploi sur place.

En théorie, il ne devrait pas en accepter non plus en Espagne ou en France limitrophes, car cela le rendrait sans doute résidents de ces pays.

Une fois ces conditions remplies, le nouveau résident andorran pourra se réjouir de ne pas être soumis à quelque impôt que ce soit, hormis une taxe municipale assez symbolique sur la propriété immobilière, qui représente quelque 250 Euros par an en moyenne.

Andorre est donc plutôt une solution haut de gamme, réservée à des exilés déjà installés.

3 Replies to “Un exilé fiscal à Andorre

  1. Re! désolé mais c’est encore moi 🙂 dites, c’est bien WordPress que vous utilisez ? comment faites vous pour configurer votre site comme ça?? Merci d’avance, Equipe, Yes Messenger

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